Pour protéger les gorilles, il faut prendre soin des gens qui vivent à leurs côtés

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La vétérinaire ougandaise Gladys Kalema-Zikusoka se bat depuis une trentaine d’années pour préserver les derniers gorilles des montagnes de son pays, tout en améliorant les conditions de vie de la population. Elle était récemment de passage à Genève

Gladys Kalema-Zikusoka en train de collecter des échantillons dans la forêt de Bwindi. — © Jo Anne McArthur
Gladys Kalema-Zikusoka en train de collecter des échantillons dans la forêt de Bwindi. — © Jo Anne McArthur

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C’est en voyant le singe vervet appartenant à son voisin se mettre au piano et heurter les touches de ses doigts si proches de ceux des humains que Gladys Kalema-Zikusoka, alors enfant, a développé une fascination pour les primates. Après des études en Angleterre, l’Ougandaise est retournée dans son pays natal pour y exercer en tant que vétérinaire de la vie sauvage. Un poste qui l’a amenée à travailler au contact d’une des dernières populations de gorilles des montagnes existant sur la planète.

Ces «géants gentils», comme elle les appelle, ne vivent plus aujourd’hui que dans deux régions: le massif des Virunga, à cheval entre RDC, Rwanda et Ouganda, et la forêt impénétrable de Bwindi, en Ouganda. C’est dans cette zone montagneuse et luxuriante située au sud-ouest du pays que la primatologue, récipiendaire de plusieurs prix prestigieux, a développé une approche novatrice combinant soins médicaux, conservation de l’environnement et sensibilisation communautaire. Un travail qu’elle relate dans son ouvrage récent Walking with Gorillas (inédit en français). Le Temps l’a rencontrée à l’occasion de son passage à l’Université de Genève, où elle a donné une conférence.